الثلاثاء، 12 مايو 2009

Le Sahara… Son histoire se confond avec celle de l’humanité. Univers minéral qui féconda autrefois tout un continent, préservant en son sein des richesses longtemps insoupçonnées. Immensité de sable et de rocaille, de mirages et d’oasis, restant pour toujours le territoire de nos rêves et de nos évasions.

Aux marches du grand désert, près de l’Atlantique, quelques étapes retiennent dans son élan le voyageur. C’est Tan-Tan Plage, au bord de l’océan. Et un peu plus loin sur la côte, le Cap Juby, puis Tarfaya… C’est Laâyoune, surgissant des sables, révélée dans sa modernité triomphante. C’est Smara, capitale spirituelle du Sahara, au coeur de la Sanguia al Hamra… Et tout au Sud, à l’embouchure du Rio de Oro, Dakhla qui abrite son port de pêche sportive dans la plus jolie baie du Sahara méridional.


Ouarzazate

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A la croisée des chemins entre les vallées du Drâa, du Dadès et du Ziz, Ouarzazate marque le début du périple en éblouissant le voyageur avec deux magnifiques casbahs. Celle de Taourirt, ancienne résidence du Glaoui, est ahurissante de beauté. Des tours émergent d’une masse de maisons serrées les unes aux autres, poussent leurs créneaux vers le bleu du ciel et se disputent la première place au soleil.
Celle d’Aït Benhaddou, située à 30 kilomètres de la ville, est l’une des plus belle. Imaginez un magnifique château de sable posé comme par magie dans un champ d’amandiers en fleurs. Si beau, jouant si bien avec la lumière qu’il fut le décor de nombreux films, dont “Lawrence d’Arabie” et “Un thé au Sahara”. Titre de noblesse, cette casbah est inscrite au patrimoine de l’UNESCO.

Point de départ de la route des oasis, Ouarzazate est aussi le point d’arrivée des cultures et de l’artisanat. Dans son souk, le dimanche, se trouvent à profusion henné, roses, cumin, armoise distillée, à côté de poteries berbères, d’objets en pierre taillée, de couvertures et des réputés tapis Ouzguita, bleus ou jaune d’or, aux dessins géométriques.
Etape idéale, Ouarzazate accorde une merveilleuse détente dans ses hôtels, tous splendides. Généreuse, hospitalière, dépaysante, elle prépare en douceur aux sensations extrèmes du désert.

A NE PAS MANQUER

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LA CASBAH DE TAOURIRT

A 1,5 km du centre, sur la route de la ville de Tineghir, cette somptueuse résidence du pacha de Marrakech est la preuve que l’on peut faire de superbes bâtiments uniquement en terre. L’ensemble forme tout un village fortifié, desservi par un réseau de ruelles On peut visiter ce qui subsiste des anciens appartements du Glaoui qui ont conservé leur décoration de stucs peints et leur plafond de bois de cèdre. La Casbah vient de faire l’objet d’une restauration remarquable.
Chaque printemps, pendant une semaine, un festival folklorique se déroule dans le cadre exceptionnel de la casbah.

L’ENSEMBLE ARTISANAL

Juste en face de la casbah, ce bâtiment moderne regroupe les ateliers des sculpteurs sur pierre, sur cuivre ou sur argent. On y trouve des broderies et des tapis, principalement des ouzquita qui se caractérisent par l’originalité de leur dessin et de leurs coloris vifs. lls sont tissés d’une façon assez lâche avec des laines soyeuses par une tribu dont ils portent le nom. Sur la droite en sortant du bâtiment, se trouve un café où il est agréable de boire un verre, le soir quand la casbah est éclairée.

Marrakech

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MARRAKESH : LA VILLE SPECTACLE

Marrakesh s’éveille. Comme chaque matin depuis 800 ans, avec les mêmes inflexions chantantes, l’appel du muezzin résonne du haut des 70 mètres de la Koutoubia, le phare spirituel de Marrakesh.

Le soleil se lève sur Marrakesh. Une foule bigarrée envahit les rues tortueuses de la médina. Des hommes se pressent devant la mosquée Ben Youssef, accolée à la médersa, l’un des plus remarquables monuments de Marrakesh, gigantesque et superbe école coranique fondée par le sultan méridine Abou el-Hassan (1331 - 1349).

A NE PAS MANQUER

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ARTS POPULAIRES : TOUT UN FESTIVAL !

Chaque année, les ruines du palais el Badii prêtent leur cadre grandiose au festival national des arts populaires. On y présente musique, danses, chants, costumes, bijoux, parures des fêtes familiales ou religieuses. Enchanteur !

LES TRÉSORS DU MUSÉE DAR SI SAID.

Bijoux en argent ciselé, lampes à huile en pierre de Taroudannt, cuirs brodés, poteries rustiques, marbres, jarres, coffres, bijoux berbères : vous rêvez les yeux ouverts. Ne manquez sous aucun prétexte la chambre de la favorite, ses tapis valent vraiment le détour.

TANGIA : LA TRADITION A DU BON

C’est à la fois le nom d’un pot en terre pansu et celui d’un met délicieux à base de mouton et d’épices qui mijote à l’étouffée, enfoui toute la nuit dans des cendres chaudes. Un régal.

LES GESTES ANCESTRAUX DES TANNEURS

Dans les tanneries du souk, rien n’a changé depuis des siècles. Parmi des peaux étendues au soleil sur la paille, près des cuves, des artisans se servent toujours du safran pour obtenir le jaune, du coquelicot pour le rouge, de l’indigo pour le bleu, et de l’antimoine pour le noir. Un regard sur le passé à ne pas manquer.

EN CALECHE POUR LA PALMERAIE

Emporté par le trop vif du cheval, qu’il est doux de sentir la caresse d’une brise légère et d’admirer les palmiers se découpant dans l’embrasement du ciel : le tour de la palmeraie au soleil couchant, c’est la promenade la plus romantique de Marrakesh.

Essaouira

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Eternellement protégée par les alizés, noyée au milieu des fleurs, Essaouira la Blanche embaume de toutes les essences que travaillent ses ébénistes. Charmante petite ville au caractère très particulier avec ses maisons aux volets bleus, l’ex-Mogador rappelle étrangement les îles grecques, tandis que ses remparts font penser à Saint-Malo. Bref, on se sent chez soi. En plus la température y est presque toujours de 25ºC, ce qui change des 40ºC de Marrakesh en été. Pas étonnant que de nombreux Marrakchis s’y précipitent, fuyant les fortes chaleurs.

Protégée par ses fortifications d’un bel ocre rosé, cette agréable cité surprend cependant un peu le visiteur avec ses rues rectilignes. Son plan fut en effet conçu au XVIIIème siècle par un Français, Théodore Cornut, émule de Vauban.
Comme Saint-Pétersbourg et Brasilia, Essaouira fait partie des rares cités au monde dont l’urbanisme a été entièrement pensé avant la construction.

A NE PAS MANQUER

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LE PORT

Essentiellement consacré à la pêche, c’est l’un des lieux les plus animés de la ville, surtout au retour des bateaux. Le poisson est alors vendu à la criée. Un spectacle à ne pas manquer. On accède au port par le poste de douane situé en haut de la plage ou par la porte de la Madne. Les quais sont transformés en chantiers navals. Vous y verrez construire des bateaux tout en bois comme on n’en construit plus guère ailleurs. Leur forme n’est pas sans évoquer celle des anciens boutres.

LA PORTE DE LA MARINE

Edifiée en l’an 1184 de l’hégire pour relier la ville au port, elle fut construite par un renégat anglais. Elle est omée de deux colonnes d’un fronton triangulaire très classique. L’ensemble a beaucoup d’allure. Un escalier permet parfois d’accéder au sommet de la muraille de la skala du port et même de monter dans les échauguettes. Très belle vue sur les îles purpuraires et sur la plage. Les canons sont omés de blasons portugais, espagnols et flamands. C’est dans cet étonnant décor qu’Orson Welles a tourné certaines scènes de son Othello qui devait remporter la palme d’or au festival de Cannes en 1952.

LA SKALA

Franchir la porte de la Marine, se diriger vers la place Moulay.el-Hassan et tourner à gauche dans la rue de la casbah qui longe les remparts et que l’on suit jusqu’au bout. Franchir le passage sous la voûte pour découvrir dans les anciens entrepôts de munitions des ateliers d’artisans marqueteurs. Leurs oeuvres sont en loupe de thuya, incrustées de bois de citronnier, d’ébène et parfois de fil de cuivre. Monter la rampe qui conduit à la plate-forme de près de 200 m de long, protégée de l’océan par un mur crénelé formé de blocs de roches sciés. Vu d’en haut, on distingue encore les traces de scie et le trou, vestige de la manoeuvre qui servit à déplacer ces roches. Belle collection de canons de bronze braqués sur l’océan.

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